La Coupe du monde de la FIFA 2022 est à quelques jours à peine, et les attentes sont palpables dans de nombreux pays. Mais en Espagne, les attentes n’ont jamais été aussi basses. Oddschecker, qui compare les cotes et propose des offres gratuites sur la Coupe du monde, a fait du Brésil et de l’Argentine, deux rivaux sud-américains, les deux favoris pour la gloire. La France, championne du monde en titre, qui a battu la Croatie 4-2 lors de la compétition de Moscou il y a quatre ans, et l’Angleterre, finaliste de l’Euro 2020, ne sont pas loin derrière dans les cotes. Viennent ensuite les Espagnols, actuellement cinquièmes favoris.
Si vous parlez à n’importe quel supporter de Madrid ou de Barcelone, il vous dira qu’il n’attend pas grand-chose de Las Rojas cet hiver, bien qu’il soit dirigé par la légende catalane Luis Enrique. L’Espagne est actuellement une nation en transition. L’homme qui a dirigé le FC Barcelone lors de la conquête du triplé en 2015 a une fois de plus laissé de côté Sergio Ramos, 36 ans, et il semblerait que l’ancien capitaine n’ajoutera pas à ses 180 sélections.
David De Gea, de Manchester United, est une autre omission notable. Il a perdu son maillot numéro un lors de la préparation du Championnat d’Europe de l’été dernier, Enrique ayant opté pour Unai Simon de l’Athletic Bilbao. Deux gardiens de Premier League soutiendront Simon, avec David Raya (Brentford) et Robert Sanchez (Brighton) comme adjoints dans l’équipe.
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L’époque de la domination est révolue
Il y a un peu plus de dix ans, l’Espagne s’imposait comme la meilleure équipe internationale jamais réunie. Elle a écrasé l’Italie en finale de l’Euro 2012, avec des buts de David Silva, Jordi Alba, Fernando Torres et Juan Mata, pour une victoire 4-0 à Kiev et un troisième trophée international consécutif.
Quatre ans auparavant, le regretté Luis Aragonés a révolutionné le football espagnol. Il s’est rendu compte de l’abondance de footballeurs techniques, tels que Xavi et Andres Iniesta de Barcelone, ainsi que Cesc Fabregas d’Arsenal. Ajoutez à cela l’expérience de Carles Puyol en défense centrale, ainsi que deux des plus grands attaquants du monde dans leurs rangs – Fernando Torres et David Villa – et le succès n’était qu’une question de temps.
Exit le football classique de l’époque, le 4-4-2, le jeu rapide sur les ailes, place au tiki-taka que Pep Guardiola va maîtriser.
Les résultats ont été incroyables. L’Espagne a tout balayé devant elle à l’Euro 2008. Fernando Torres marque le but de la victoire contre l’Allemagne en finale, offrant au pays son premier grand championnat depuis 44 ans. Aragonés a pris sa retraite après cette victoire, mais Vicente Del Bosque a repris le flambeau de la légende de l’Atletico Madrid. Il a mené sa nation à sa première victoire en Coupe du monde en 2010 en Afrique du Sud, avant de défendre avec succès le championnat d’Europe deux ans plus tard en Pologne et en Ukraine.
Une jeune équipe qui a impressionné
Depuis lors, la génération dorée de l’Espagne a toutefois déçu. La défense de la Coupe du monde 2014 s’est arrêtée après seulement deux matches de groupe, et il y a quatre ans, elle a été éliminée aux tirs au but au deuxième tour par la Russie, pays hôte. Depuis ce douloureux après-midi à Moscou, une enquête a été menée sur le football espagnol et il a été déterminé que du sang frais était nécessaire. Et c’est exactement ce que Luis Enrique a trouvé.
Les Espagnols sont désormais dirigés par le jeune trident barcelonais Pedri, Gavi et Ansu Fati. Tous trois ont enthousiasmé le public lors de leurs quelques apparitions sous le maillot espagnol, en particulier Pedri. Ce dernier, ainsi que le capitaine de l’Atletico Madrid, Koke, et le coéquipier des Blaugrana, Sergio Busquets, qui, malgré ses 34 ans, est toujours au sommet de son art, ont été les ingrédients essentiels qui ont permis à l’Espagne d’atteindre, contre toute attente, les demi-finales du tournoi Euro 2020 reporté l’année dernière. Et Luis Enrique espère que sa jeune équipe pourra défier les pronostics une fois de plus.
L’Espagne a été tirée au sort aux côtés de l’Allemagne, du Costa Rica et du Japon. La Mannschaft constituera un test sévère, tout comme un éventuel match de deuxième tour contre la Belgique ou la Croatie. Il est clair que le tournoi à venir ne sera pas facile pour l’Espagne, mais si elle peut reproduire sa forme de l’été dernier, ne soyez pas surpris de la voir atteindre les derniers stades une fois de plus.
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